Les Mees, un village en Haute Provence...Les Mées

Premier sîte naturel des Alpes-de-Haute-Provence avec ses pénitents légendaires, ses randonnées pédestres et équestre, ses oliviers et son huile d'olive primée et classée première de France.

Les Pénitents:

Mode de formation des Pénitents des Mées

Selon une étude faite en 1979 par Monsieur Hubert Mercier alors Maître-assistant au laboratoire de Géologie Appliquée de l’Université de Provence, la formation des «Pénitents des Mées» s’intègre dans celle des «Poudingues de Valensole», qui remonte à l’ère Quaternaire, il y a environ 3 millions d’années.
C’est une formation de type conglomératique dont 1'aspect actuel est shématiquement le résultat de 3 phases essencielles:

Les Pénitents

  1. EROSION: Par circulation d'eaux superficielles et latérales qui affouillent le versant abrupt et donnent naissance à des écoulements en cascades juxtaposées.
  2. SEDIMENTATION: Lors de la période froide la plus intense du Quaternaire, les chenaux précédemment créés sont comblés par des dépôts provenant des éluvions* de la surface du plateau.
  3. EROSION: L’érosion récente entraîne le déblaiement de ces éléments et leur élimination, séparant ainsi les colonnes de poudingues et les mettant en évidence.

* ELUVIONS : produits non évacués de la décomposition sur place des rochers.

La légende des Pénitents

Les Rochers des Mées avec leur alignement, leur forme, n’ont pas manqué d’intriguer les hommes. Les poètes et les conteurs s'en sont donnés à coeur joie pour leur trouver une origine. Des légendes avec certaines variantes, mais un fond commun, semblent être nées au cours du XIXième siècle et ont valu à nos rochers le nom éternel de Pénitents. En voici une version:
Cela se passait au temps où les Sarrasins envahissaient notre pays. Ils s'étaient installés dans les collines à Peirempi entre Buech et Jabron et faisaient régner la terreur aux environs. Quelques seigneurs du voisinage dont Bevons de Noyer et Rimbaud des Mées décidèrent d'attaquer le camp des Sarrasins. Ce qui fut fait par une nuit sans lune. La surprise et la détermination des seigneurs eurent raison des envahisseurs, après une lutte courte mais intense. Au matin, après avoir nettoyé la place, chassé ou passé au fil de l'épée les ennemis, ils entrèrent dans le château. Quel ne fut pas leur étonnement lorsqu'ils trouvèrent dans une grande chambre:
sept belles mauresques effrayées, qui demandaient grâce...
Il n'était pas question de les tuer, les chevaliers ne tuent point les dames. Ils se consultèrent et il fut décidé que ce serait Rimbaud des Mées qui se chargerait de les expédier par radeau sur la Durance jusqu'en Arles où là-bas les autorités décideraient de leur sort. Chacun rentra chez soi. Rimbaud avec ses sept captives s'en retournait aux Mées. Chemin faisant, le sang bouillant du guerrier raviva en lui des passions bien humaines et les grands yeux noirs et tristes des belles mauresques font le reste. Prétextant que la Durance était un peu grosse et qu'il était dangereux de s'embarquer, il repoussa le départ de quelques jours et enferma les prisonnières dans sa vaste demeure entre Dabisse et Oraison. Ce qui s'est passé dans cette maison, personne ne le saura jamais. Et Rimbaud, habituellement toujours parti pour la chasse ou en vadrouille ne quittait plus la maison. Le long des chemins à la fontaine, au four comme au lavoir, on ne parlait que du Rimbaud enfermé avec ses sarrasines. Avec tout le scandale que l'histoire commençait à faire dans le pays, le prieur de Paillerols décida d'aller parler à Rimbaud. Ce dernier ne voulut rien entendre et renvoya le prieur sans ménagement. On pensa alors que ce pauvre Rimbaud avait été envoûté par ces femmes (c'est depuis ce temps que le quartier s’est appelé Les Pourcelles ). Rimbaud commençait d’avoir toute la gent féminine contre lui, elle ne comprenait pas ce qu’il pouvait bien trouver a ces femmes sauvages à la peau presque noire. Il décida une nuit de ramener ses mauresques dans son château des Mées. Cela le laissa tranquille quelques jours, le temps de s'apercevoir du changement, ce qui ne tarda pas à se produire. La situation devint grave. Les femmes ne passaient plus devant le château sans se signer, et les réflexions allaient bon train.
Le prieur de Paillerols revint à la charge, il avait cette fois-ci amené avec lui son collègue prieur de Saint-Michel. Rimbaud exaspéré leur répondit qu'ils feraient bien mieux d'aller chanter les vêpres et les mâtines plutôt que de s'occuper des affaires du château. Alors là, pour le coup le prieur de Paillerols faillit s’étouffer de colère et il brandit l'arme de l’excommunication. Rimbaud eût bien envie d'envoyer tous ces religieux dans la Durance, mais se ravisa, compris que là il s’attaquait à plus fort que lui et qu'il n’arriverait plus a rien avec son peuple, s'il continuait dans cette voie. Malgré sa peine, car il s'y était attaché à ses mauresques, il céda.
Le prieur, afin d’humilier Rimbaud et pour prendre à témoin toute la population, décida que le dimanche suivant les sarrasines seraient conduites à la Durance devant tout le pays rassemblé.
Le jour dit, tout le monde était en bordure du chemin et faisait une haie. Les moines de Paillerols et de Saint-Michel étaient un peu plus haut le long de la colline. Le portail du château s’ouvrît les sept mauresques ne respiraient plus, on entendit même comme de profonds murmures d'admiration. Chez les moines, les coeurs battaient sous les scapulaires, leurs yeux étincelaient Qu’allait-il arriver ? Mais de l'autre côté de la Durance le Grand Saint-Donat l'ermite de Lure surveillait ses ouailles et comprît ce qui allait se passer. Pour préserver du pêché les moines, il les pétrifia tous sur place dans leur robe de bure. Même le prieur a conservé sur la poitrine sa croix de bois que l’on peut voir encore aujourd'hui accrochée au rocher...

Réalisé avec l'aide de Bernard RAYNAUD, photographe aux Mées

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© 1997 Alexandre PIRARD
Dernière mise à jour le 27/01/98
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